Les plantes de l'hiver
L’échinacée : un renforcement des défenses immunitaires.
Originaire d’Amérique du Nord, cette plante rustique et colorée a le vent en poupe depuis quelques années… Les Amérindiens l’utilisaient déjà pour guérir les infections des voies respiratoires et nettoyer les plaies. L’échinacée, qui a la particularité d’agir sur tout le système immunitaire, est une arme redoutable pour prévenir ou combattre le moindre virus qui traîne. Bronchites, pharyngites et rhinopharyngites n’auront pas plus de succès que le rhume ou la grippe, car elle est une précieuse protection contre les infections d’origine virale ou bactérienne. Il est conseillé de la prendre dès les premiers symptômes ou en prévention lorsque vous allez dans un milieu contaminé. Ses actifs étant puissants, l’échinacée doit être utilisée avec précaution et sous forme de cure. Son utilisation ne doit jamais excéder 8 semaines d’affilées !
Une nouvelle étude a permis d’identifier l’un des mécanismes d’action des principaux actifs de l’échinacée sur le système immunitaire. Un extrait soluble d’échinacée a été testé pour évaluer ses effets immunomodulateurs sur des cellules humaines du système immunitaire, les lymphocytes T. Les premiers résultats ont montré que 80% de l’extrait d’échinacée contenaient des polysaccharides et des composés phénoliques (cynarine, acides cichorique et caftarique), mais sans alkylamides détectés et suspectés habituellement dans la réponse immunitaire. Il a été montré que ce sont les polysaccharides et non les composés phénoliques qui ont un effet-dose sur l’optimisation de la réponse immunitaire. Une fois de plus, la science confirme et progresse pas à pas dans l’explication des formidables propriétés de l’échinacée comme plante susceptible de renforcer nos défenses naturelles.
Fonseca FN, Papanicolaou G, Lin H, et al. Echinacea purpurea (L.) Moench modulates human T-cell cytokine response. Int Immunopharmacol. 2014 Mar;19(1):94- 102. Source : plantes et bien-être N11
Comblez vite vos carences en vitamine D :
Commençons tout d’abord par l’un des problèmes majeurs des civilisations industrialisées vivant loin de l’équateur : la carence en vitamine D. Elle est fabriquée par notre corps lorsque nous exposons notre peau au soleil, et lorsque le soleil est assez haut dans le ciel (les mois chauds). Cette vitamine D est primordiale au bon fonctionnement du système immunitaire et contribue au développement et à la multiplication des globules blancs. Une supplémentation en vitamine D diminue en effet l’incidence des infections respiratoires chez l’adulte comme chez l’enfant. La vie moderne de plus en plus confinée fait que nous commençons souvent l’hiver avec un déficit. Pour une supplémentation hivernale, la dose adulte est en moyenne de 4 000 UI par jour dès le mois d’octobre, mais peut être plus élevée selon votre carence, sans jamais dépasser 10 000 UI par jour. Si vous êtes sensible aux infections respiratoires et afin de faire un travail plus fin, vous pouvez consulter votre médecin qui fera vérifier votre niveau par un bilan sanguin. Vous pouvez faire un contrôle fin octobre afin de voir dans quelle condition vous commencez l’hiver, et fin janvier pour voir si votre supplémentation journalière a été efficace. Ceci sera utile afin de connaître les doses qui vous conviennent pour les hivers suivants.
L’HE d’Eucalyptus globulus :
est une des réponses les plus efficaces dont dispose l’aromathérapie en cas d’infections bronchopulmonaires. C’est même assez spectaculaire. La composition biochimique de l’huile essentielle révèle clairement sa prédilection pour la sphère respiratoire : elle contient environ 70% de la molécule expectorante par excellence, le 1.8 cinéole que vous trouverez également chez un congénère, l’Eucalyptus radiata. Mais c’est la présence du globulol, un sesquiterpénol ayant des propriétés antivirale et décongestionnante importantes qui la caractérise spécifiquement et oriente efficacement son action vers les voies respiratoires basses. Le globulol lui confère son parfum « lourd» et « entêtant » signalant la présence d’une molécule particulièrement active sur le plan hormonal. Pour cette raison, ce n’est jamais un premier choix aromathérapeutique chez les enfants.
En cas de grippe, un adulte peut appliquer 6 gouttes d’HECT Eucalyptus globulus directement sur le thorax en friction, jusqu’à 4 fois par jour. En prévention des agressions hivernales, il est conseillé de préparer un mélange de 2 gouttes d’HECT d’Eucalyptus globulus + 4 gouttes d’HV d’amande douce ou noyaux d’abricot dans un petit récipient. Appliquez un peu du mélange au point d’acupuncture sur le méridien du poumon (le point 9P qui en est le point de tonification), d’abord sur le poignet droit, puis sur le poignet gauche, matin, midi et soir pendant 3 jours. Ce protocole peut être prolongé de quelques jours s’il y a un début de rhume.
Ravintsara : Cinnamomum camphora. Huile Essentielle
De nombreuses études scientifiques ont prouvé son efficacité antivirale, mais également une action protectrice et régénératrice pour les cellules. Cela en fait un remède très utile en prévision de l’hiver et ses désagrément! Il peut être utilisé en diffusion ou en massage. Procurer vous 5ml d’HE de Ravintsara et 10ml d’huile végétale d’amande douce. Introduisez le tout dans un roll on de 15ml. Massez vos poignets avec ce roll-on tous les matins d’automne et d’hiver, cinq jours sur sept en prévention, et cinq fois par jour en curatif, pendant quelques jours. Cette formule est contre indiquée chez les peronnes prenant des traitements immunosuppresseurs, souffant de maladie auto-immunes, en préventif chez les femmes enceintes ou allaitantes et les enfants de moins de 3 ans.